QUAND L'AFRIQUE N'EN FINIT PAS DE REPONDRE A SARKO !!! CA COMMENCE A BIEN FAIRE

Décidément, on ne pourra plus dire que le pavé jeté dans le marigot à Dakar aura laissé les crocodiles indifférents. Il y avait le fameux "L'Afrique répond à Sarkozy", voila donc aujourd'hui le "petit précis de remise à niveau sur l'histoire africaine à l'attention de Monsieur Sarkozy" sous la Direction de Madame Adame BA KONARE. Petit rappel : le 27 Juillet 2007 à Dakar en pleine université Cheikh Anta Diop, en présence de Mr WADE, Président du Sénégal, le petit président de la France, entame un discours qui fera date, non pas par son lyrisme, mais plutot par son indigence, son ignorance, son arrogance, bref Monsieur SARKOZY a épaté son monde en montrant, à qui l'ignorait encore, son inculture en matière d'histoire africaine. Mais après réflexion, à qui s'adressait-il vraiment ? aux auditeurs Africains, ou aux Français ? Sachant que Monsieur Sarkozy a eu pendant sa campagne électorale les mêmes conseillers qu'un certain Georges W. BUSH, celui-ci pratique donc le story telling qui consiste à fabriquer une histoire qui aura pour centre l'orateur et pour satellite des auditeurs indirects, d'où le fameux "Je suis venu vous dire" ou "Je ne suis pas venu pour...". En France on pourrait appeler cela, la technique de la Pomponnette, ou lorsque dans l'oeuvre de Pagnol, César s'adresse à son chat pour engueuler sa femme. Bref, Monsieur Sarkozy ne s'adressait donc pas aux Africains, qu'il ne considère pas d'ailleurs, mais bel et bien à son électorat français le plus rétrograde afin que celui-ci ne retourne pas au bercail lepéniste. Alors pourquoi aujourd'hui tant d'énergie à dépenser à répondre à une personne aussi méprisante sous prétexte qu'il est président de france ? Pourquoi ne pas laisser cet individu dans son inculture la plus totale ? Monsieur SARKOZY n'étant que le fruit d'une culture occidentale colonialiste, il serait enfin grand temps que nos intellectuels africains cessent de lui répondre pour se préoccuper des véritables problèmes de l'Afrique et des Africains. Comme l'a ci bien écrit Madame Odile TOBNER, c'est un racisme construit depuis plus de 500 ans pour déculpabiliser les esclavagistes de leurs crimes comis contre l'humanité, qui est aujourd'hui inculqué dans les esprits occidentaux qu'on le veuille ou non. Les rapports entre l'Afrique et l'occident ne sont jamais simples ni égaux et encore moins dénués de toutes arrières-pensées malsaines. Ceci parce-qu'ils résultent de la rencontre sanglante entre l'Afrique et l'Occident. Il n'y avait donc, quelque part, aucune raison à répondre aux insanités du discours de DAKAR qui n'est qu'un ramassis de ponsifs indignes d'intérêts. Il suffit juste de comprendre les mécanismes de l'aide au développement que l'europe accorderait généreusement depuis 1960, et se poser ensuite la question de l'appauvrissement de l'Afrique alors que d'autres continents ayant pourtant eux aussi connu les affres de la colonisation, prennent leur envol économique. Force est de constater que ses soit disant aides n'arrivent jamais aux populations mais bel et bien dans les poches des dirigeants qui la réinjectent en France via les paradis fiscaux. Mais de cela bien sur, on en parle jamais. C'est l'omerta la plus Total (ou Esso comme vous voulez). Toutefois, ces deux ouvrages, forts intéressants et passionnants, sont d'une très bonne lecture pour tous ceux et celles qui s'intéressent réellement à l'Afrique et qui, malheureusement, en ces temps de crise et de restriction du pouvoir d'achat, ne peuvent se payer un billet pour l'Afrique.

Mariam SERI SIDIBE