
L'ambassadeur de France
Coordination des Forces de Défense de la Démocratie
Déclaration
La CFDD a pris connaissance de propos tenus dans la presse, cette semaine, par Monsieur l’ambassadeur de France au sujet de la grave crise provoquée par le coup d’Etat. Cette déclaration intervient dans un contexte où toute position exprimée ne peut être interprétée autrement que comme un soutien à la lutte du peuple mauritanien pour restaurer l’ordre constitutionnel ou comme une caution à l’agenda des putschistes.
A cet égard, la Coordination des Forces de Défense de la Démocratie est surprise par les propos publics attribués à Monsieur l’ambassadeur, qui sont en totale contradiction avec les prises de position maintes fois réitérées au plus haut niveau par la France et précisant son rejet ferme du coup d’état du 6 août 2008 et de l’agenda des autorités issues de ce putsch et visant à le légitimer et le consacrer comme fait accompli.
En particulier, la CFDD :
1-est surprise par le soutien explicite apporté par Monsieur l’ambassadeur à l’agenda de la junte, agenda qu’elle a posé depuis le premier jour, consistant à organiser de prétendus « journées de concertation » pour légitimer une transition militaire consacrant le fait accompli et qui a été catégoriquement rejeté par la Coordination des Forces de Défense de la Démocratie et par la Communauté Internationale.
2-est consternée par l’invitation adressée par Monsieur l’ambassadeur à la CFDD pour participer à ce qu’il considère comme une grande opportunité de refondre le système démocratique mauritanien pour les décennies à venir et mettre donc au placard ses positions démocratiques.
3-regrette que ces propos et cette appréciation du tableau politique mauritanien sonnent comme un encouragement à la junte en pleine quinzaine de la démocratie et des droits de l’Homme et ne respecte pas la volonté du peuple mauritanien de résister et de sauvegarder ses acquis démocratiques, ni les exigences de la Communauté internationale, y compris l’Union Européenne présidée par la France.
4-s’étonne que Monsieur l’ambassadeur exprime une telle tolérance à l’égard d’un coup d’Etat, commis au surplus par des récidivistes ayant renié leur engagement de non immixtion dans la vie politique, engagement expressément souscrit devant le peuple mauritanien à travers des journées de concertation et devant l’Union Européenne lors des consultations de Bruxelles, le 30 novembre 2005.
5-se demande à quelles questions fait allusion Monsieur l’ambassadeur quand il donne l’impression de remettre en cause la qualité et la crédibilité du processus transitoire démocratique de 2005 à 2007 que la Communauté Internationale a accompagné et dont elle s’est portée garante des résultats, à moins qu’il ne s’agisse d’une reprise des justifications agitées actuellement par les auteurs du putsch.
6-rejette la remise en cause du texte de la Constitution mauritanienne dont l’esprit et la lettre sont dénaturés, au moment où le peuple mauritanien et le monde entier en exigent le plein respect.
7-regrette que par son apparente adhésion publique à la « feuille de route » proposée par les putschistes et notamment à une sortie de crise sans le Président de la République, Monsieur l’ambassadeur envoie un mauvais signal à la junte qui se trouve ainsi soustraite à toutes les injonctions et pressions de la Communauté Internationale et de la France en particulier. Ce faisant, il ne contribue absolument pas à l’émergence d’une solution de crise conforme aux exigences de la Communauté Internationale et à la Constitution mauritanienne.
8- réitère sa ferme position d’exigence de retour immédiat à l’ordre constitutionnel issu des élections législatives de novembre 2006 et présidentielles de 2007 et le confinement des militaires dans le rôle dévolu par la Constitution et la Loi comme point de départ de toute définition de sortie de crise.
Nouakchott, le 25 Décembre2008
La Commission Communication
Déclaration
La CFDD a pris connaissance de propos tenus dans la presse, cette semaine, par Monsieur l’ambassadeur de France au sujet de la grave crise provoquée par le coup d’Etat. Cette déclaration intervient dans un contexte où toute position exprimée ne peut être interprétée autrement que comme un soutien à la lutte du peuple mauritanien pour restaurer l’ordre constitutionnel ou comme une caution à l’agenda des putschistes.
A cet égard, la Coordination des Forces de Défense de la Démocratie est surprise par les propos publics attribués à Monsieur l’ambassadeur, qui sont en totale contradiction avec les prises de position maintes fois réitérées au plus haut niveau par la France et précisant son rejet ferme du coup d’état du 6 août 2008 et de l’agenda des autorités issues de ce putsch et visant à le légitimer et le consacrer comme fait accompli.
En particulier, la CFDD :
1-est surprise par le soutien explicite apporté par Monsieur l’ambassadeur à l’agenda de la junte, agenda qu’elle a posé depuis le premier jour, consistant à organiser de prétendus « journées de concertation » pour légitimer une transition militaire consacrant le fait accompli et qui a été catégoriquement rejeté par la Coordination des Forces de Défense de la Démocratie et par la Communauté Internationale.
2-est consternée par l’invitation adressée par Monsieur l’ambassadeur à la CFDD pour participer à ce qu’il considère comme une grande opportunité de refondre le système démocratique mauritanien pour les décennies à venir et mettre donc au placard ses positions démocratiques.
3-regrette que ces propos et cette appréciation du tableau politique mauritanien sonnent comme un encouragement à la junte en pleine quinzaine de la démocratie et des droits de l’Homme et ne respecte pas la volonté du peuple mauritanien de résister et de sauvegarder ses acquis démocratiques, ni les exigences de la Communauté internationale, y compris l’Union Européenne présidée par la France.
4-s’étonne que Monsieur l’ambassadeur exprime une telle tolérance à l’égard d’un coup d’Etat, commis au surplus par des récidivistes ayant renié leur engagement de non immixtion dans la vie politique, engagement expressément souscrit devant le peuple mauritanien à travers des journées de concertation et devant l’Union Européenne lors des consultations de Bruxelles, le 30 novembre 2005.
5-se demande à quelles questions fait allusion Monsieur l’ambassadeur quand il donne l’impression de remettre en cause la qualité et la crédibilité du processus transitoire démocratique de 2005 à 2007 que la Communauté Internationale a accompagné et dont elle s’est portée garante des résultats, à moins qu’il ne s’agisse d’une reprise des justifications agitées actuellement par les auteurs du putsch.
6-rejette la remise en cause du texte de la Constitution mauritanienne dont l’esprit et la lettre sont dénaturés, au moment où le peuple mauritanien et le monde entier en exigent le plein respect.
7-regrette que par son apparente adhésion publique à la « feuille de route » proposée par les putschistes et notamment à une sortie de crise sans le Président de la République, Monsieur l’ambassadeur envoie un mauvais signal à la junte qui se trouve ainsi soustraite à toutes les injonctions et pressions de la Communauté Internationale et de la France en particulier. Ce faisant, il ne contribue absolument pas à l’émergence d’une solution de crise conforme aux exigences de la Communauté Internationale et à la Constitution mauritanienne.
8- réitère sa ferme position d’exigence de retour immédiat à l’ordre constitutionnel issu des élections législatives de novembre 2006 et présidentielles de 2007 et le confinement des militaires dans le rôle dévolu par la Constitution et la Loi comme point de départ de toute définition de sortie de crise.
Nouakchott, le 25 Décembre2008
La Commission Communication