« Nous pensons qu'il est important que les élections présidentielles se tiennent et qu'elles soient inclusives. La France, mais aussi la communauté internationale dans sa grande majorité, estime que la tenue de ces élections est essentielle pour la Mauritanie ». Il s’agit là des derniers propos du Porte parole du ministère français des Affaires étrangères et européennes.
Dans le conflit politique mauritanien, on ne peut aucunement négliger la donne extérieure. Présentement, des pourparlers regroupant des repentants des antagonistes mauritaniens sont en cours. Parmi les négociateurs se trouvent Sid Ahmed Ould Rais, représentant du Général, Moussa Fall, Secrétaire permanent du Parti Adil et le vice-président du RFD, Abderrahmane Ould Moine.
Selon toute vraisemblance, la médiation sénégalaise a donné lieu à un espoir. Wade a bien précisé qu’au cas où les antagonistes du pays se mettraient d’accord sur des protocoles préétablis, il peut bel et bien convaincre le Général de reporter les élections ; pourvu que ce report ne dépasse pas le mois de juillet. Telle vision semble appuyée par la France. Ainsi, s’agit-il d’un réalisme politique qui s’impose de lui-même.
Les points forts de la feuille de route du compromis politique mauritanien se résument au report des élections, à la libération des prisonniers politiques, à la mise en place d’un gouvernement d’Union nationale.
Difficile de chercher un consensus entre les parties prenantes d’une crise politique surgie avant et après le limogeage des Généraux et aggravée par coup d’Etat de Ould Abdel Aziz : celui-ci coiffe l’un des partis de la majorité et est également soutenu par d’autres formations (PRDR, l’UDP, le RD, Hatem et l’UPR). Une partie de la majorité parlementaire se proclame du centre en adoptant une position intermédiaire. Elle a créé une nouvelle formation dénommée Rassemblement Du Peuple Mauritanien (RDPM), fondée par Louleid ould wadad ancien directeur de cabinet de Maaouya Ould Sidi Ahmed Taya et actuellement député, Mohamed Ould Boucief ancien directeur de la SOMGAZ et autres politiques de l’ancienne mouvance des indépendants .
Après la fixation des élections prévues en leur date butoir ou pouvant éventuellement être repoussées selon le consensus politique, il y aura de fortes probabilités de recomposer le paysage politique du pays. Cette donne risque d’influencer, incontestablement, la position actuelle des antagonistes en Mauritanie.
Des élections parlementaires sur fond de suppression du Sénat, c’est du moins ce qui ressort du discours implicite de quelques dirigeants politiques. Quoi qu’on dise, le général s’est forgé une certaine popularité. Et bien que ses conseillers craignent un report des élections, il y aura de fortes chances qu’il arrive à remporter les élections présidentielles prochaines.
Dans le camp adverse du Général se trouve le FNDD qui n’est pas tout à fait homogène politiquement. Composé des plusieurs partis notamment l’Union des forces de progrès présidé par Ould Mouloud, Adil dirigé par l’ancien premier ministre emprisonné O waghaf et Tawassoul parti islamiste de Jamil Mansour , l’Alliance populaire progressiste de l’actuel président de l’assemblée nationale, le front peut tout de même, à tout moment, se décomposer pour donner naissance à d’autres alliances. D’ailleurs, suite à la dernière visite du Président Sénégalais en Mauritanie, des désaccords ont été signalés au sein du FNDD. Il était question de la divergence entre le parti ADIL, l’APP et l’UFP. Ces divergences portaient essentiellement sur la manière avec laquelle Sidi Ould Cheikh Abdellahi, le président renversé par les militaires, avait géré son entrevue avec le président Sénégalais Wade.
Ces cas de figure montrent l’existence des tensions internes au niveau des composantes des systèmes politiques en Mauritanie.
Par ailleurs, le RFD n’a cessé de faire l’objet de vives tensions internes. Les dernières illustrations ne sont que les exclusions des partisans de la participation aux élections fixées unilatéralement par le camp du général et ses soutiens. Ont été exclus du RFD entre autres Kane Hamidou Baba, et son directeur de campagne.
Les tensions politiques en Mauritanie sont souvent accentuées par la convergence des intérêts individuels vers des actes provocateurs de la mise en œuvre des unités dépendantes des alliances non permanentes. Telles unités ne disposent que difficilement d’une capacité à imposer à l'intérieur d'elles-mêmes une vision collective de la gestion des conflits.
Mohamed Fouad Barrada
Source: http://barrada.unblog.fr/
Dans le conflit politique mauritanien, on ne peut aucunement négliger la donne extérieure. Présentement, des pourparlers regroupant des repentants des antagonistes mauritaniens sont en cours. Parmi les négociateurs se trouvent Sid Ahmed Ould Rais, représentant du Général, Moussa Fall, Secrétaire permanent du Parti Adil et le vice-président du RFD, Abderrahmane Ould Moine.
Selon toute vraisemblance, la médiation sénégalaise a donné lieu à un espoir. Wade a bien précisé qu’au cas où les antagonistes du pays se mettraient d’accord sur des protocoles préétablis, il peut bel et bien convaincre le Général de reporter les élections ; pourvu que ce report ne dépasse pas le mois de juillet. Telle vision semble appuyée par la France. Ainsi, s’agit-il d’un réalisme politique qui s’impose de lui-même.
Les points forts de la feuille de route du compromis politique mauritanien se résument au report des élections, à la libération des prisonniers politiques, à la mise en place d’un gouvernement d’Union nationale.
Difficile de chercher un consensus entre les parties prenantes d’une crise politique surgie avant et après le limogeage des Généraux et aggravée par coup d’Etat de Ould Abdel Aziz : celui-ci coiffe l’un des partis de la majorité et est également soutenu par d’autres formations (PRDR, l’UDP, le RD, Hatem et l’UPR). Une partie de la majorité parlementaire se proclame du centre en adoptant une position intermédiaire. Elle a créé une nouvelle formation dénommée Rassemblement Du Peuple Mauritanien (RDPM), fondée par Louleid ould wadad ancien directeur de cabinet de Maaouya Ould Sidi Ahmed Taya et actuellement député, Mohamed Ould Boucief ancien directeur de la SOMGAZ et autres politiques de l’ancienne mouvance des indépendants .
Après la fixation des élections prévues en leur date butoir ou pouvant éventuellement être repoussées selon le consensus politique, il y aura de fortes probabilités de recomposer le paysage politique du pays. Cette donne risque d’influencer, incontestablement, la position actuelle des antagonistes en Mauritanie.
Des élections parlementaires sur fond de suppression du Sénat, c’est du moins ce qui ressort du discours implicite de quelques dirigeants politiques. Quoi qu’on dise, le général s’est forgé une certaine popularité. Et bien que ses conseillers craignent un report des élections, il y aura de fortes chances qu’il arrive à remporter les élections présidentielles prochaines.
Dans le camp adverse du Général se trouve le FNDD qui n’est pas tout à fait homogène politiquement. Composé des plusieurs partis notamment l’Union des forces de progrès présidé par Ould Mouloud, Adil dirigé par l’ancien premier ministre emprisonné O waghaf et Tawassoul parti islamiste de Jamil Mansour , l’Alliance populaire progressiste de l’actuel président de l’assemblée nationale, le front peut tout de même, à tout moment, se décomposer pour donner naissance à d’autres alliances. D’ailleurs, suite à la dernière visite du Président Sénégalais en Mauritanie, des désaccords ont été signalés au sein du FNDD. Il était question de la divergence entre le parti ADIL, l’APP et l’UFP. Ces divergences portaient essentiellement sur la manière avec laquelle Sidi Ould Cheikh Abdellahi, le président renversé par les militaires, avait géré son entrevue avec le président Sénégalais Wade.
Ces cas de figure montrent l’existence des tensions internes au niveau des composantes des systèmes politiques en Mauritanie.
Par ailleurs, le RFD n’a cessé de faire l’objet de vives tensions internes. Les dernières illustrations ne sont que les exclusions des partisans de la participation aux élections fixées unilatéralement par le camp du général et ses soutiens. Ont été exclus du RFD entre autres Kane Hamidou Baba, et son directeur de campagne.
Les tensions politiques en Mauritanie sont souvent accentuées par la convergence des intérêts individuels vers des actes provocateurs de la mise en œuvre des unités dépendantes des alliances non permanentes. Telles unités ne disposent que difficilement d’une capacité à imposer à l'intérieur d'elles-mêmes une vision collective de la gestion des conflits.
Mohamed Fouad Barrada
Source: http://barrada.unblog.fr/