La situation politique du pays est stagnante et continue à ne permettre aucune lecture sur ce qui pourrait être l’issue de la crise actuelle.
Les facteurs étrangers semblent toutefois percer sur la balance plus que la donne intérieure.
Malgré tout, les tractations vont bon train en vue de trouver un compromis qui puisse sauver la face à toutes les parties.
Aujourd’hui même, à Addis Abeba (Éthiopie) se tient une réunion entre l’Union Africaine, la Ligue Arabe et l’organisation des Nations-Unies.
Le mauritanien, Mohamedou Ould Abdallah, qui vient de séjourner pendant soixante-douze heures à Nouakchott, où il était dépêché par son organisation, devrait soumettre le rapport de son évaluation de la situation aux participants à la réunion d’Adis Abeba. Il devra le cas échéant présenter des propositions de sortie de crise.
Au niveau intérieur, l’ambassadeur de France a rencontré, hier, Messaoud Ould Boulkheïr, Président de l’Assemblée Nationale. À l’issue de la rencontre, le diplomate français a confié au cours d’une déclaration de presse laconique, qu’il était venu traiter avec le Président de l’AN «la situation actuelle du pays qui préoccupe profondément les autorités de son pays».
Au même moment, l’ambassadeur des États-Unis rencontrait l’ancien patron des patrons mauritaniens et Président directeur général de la Générale des Banques de Mauritanie (Mohamed Bouamatou). Dans la même foulée, le général a reçu, lundi dernier, quatre députés (Ould Maham, Ould Zamel, Kamara Ali Guéladio et Abderrahmane Ould Cheïne). Ces élus auraient sollicité du général Aziz la fixation d’un calendrier de transition. En réponse, le Président du Haut Conseil aurait signifié aux émissaires de l’Assemblée Nationale que celui-ci n’a pas d’agenda particulier qu’il chercherait à faire passer, mais qu’il attend des politiques et des élus de lui faire parvenir des propositions concrètes sur la transition. Le général a souligné que le Haut Conseil est ouvert à toutes les propositions et qu’il est preneur de toute initiative portant calendrier de la transition émanant d’une majorité des forces politiques. Il aurait même signifié aux députés que la balle est dans le camp des parlementaires et des partis politiques. Dans les jours à venir, des parlementaires vont, dans le cadre d’une commission en gestation, se rendre à Bruxelles pour rencontrer leurs confrères du Parlement Européen en vue de leur expliquer la situation politique actuelle et leur demander leur soutien aux nouvelles autorités. Un groupe de parlementaires européens fera, lui aussi, le déplacement de Nouakchott pour évaluer la situation.
Pendant ce temps, l’on parle d’un nouveau plan de sortie de crise qui consisterait, dans le cadre d’un compromis, à envoyer le général Aziz comme ancien Chef d’État bénéficiant de tous les traitements y afférents, alors que l’ancien Président, lui, sera remis, le temps de démissionner, sur son fauteuil. Les pseudo analystes parlent déjà de la date du 15 septembre comme ultime phase de mise en branle de ce scénario.
Ignorer l’étranger
C’est dire, au vu de tout cet arsenal d’initiatives, que les choses sont encore loin de connaître un dénouement heureux. La Communauté internationale, malgré la cascade de condamnations, ne semble pas constituer, pour le moment, une priorité pour la junte. Celle-ci fait montre d’une assurance d’ellemême, à telle enseigne que les pressions étrangères produisent, jusque-là, l’effet inverse de celui pour lequel elles ont été prises. La mise en place du gouvernement en pareille circonstance est un acte qui illustre parfaitement la détermination de la junte à aller de l’avant, quitte à se mettre sur le dos la France et ses “acolytes”.
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Source: biladi
(M) avomm
Les facteurs étrangers semblent toutefois percer sur la balance plus que la donne intérieure.
Malgré tout, les tractations vont bon train en vue de trouver un compromis qui puisse sauver la face à toutes les parties.
Aujourd’hui même, à Addis Abeba (Éthiopie) se tient une réunion entre l’Union Africaine, la Ligue Arabe et l’organisation des Nations-Unies.
Le mauritanien, Mohamedou Ould Abdallah, qui vient de séjourner pendant soixante-douze heures à Nouakchott, où il était dépêché par son organisation, devrait soumettre le rapport de son évaluation de la situation aux participants à la réunion d’Adis Abeba. Il devra le cas échéant présenter des propositions de sortie de crise.
Au niveau intérieur, l’ambassadeur de France a rencontré, hier, Messaoud Ould Boulkheïr, Président de l’Assemblée Nationale. À l’issue de la rencontre, le diplomate français a confié au cours d’une déclaration de presse laconique, qu’il était venu traiter avec le Président de l’AN «la situation actuelle du pays qui préoccupe profondément les autorités de son pays».
Au même moment, l’ambassadeur des États-Unis rencontrait l’ancien patron des patrons mauritaniens et Président directeur général de la Générale des Banques de Mauritanie (Mohamed Bouamatou). Dans la même foulée, le général a reçu, lundi dernier, quatre députés (Ould Maham, Ould Zamel, Kamara Ali Guéladio et Abderrahmane Ould Cheïne). Ces élus auraient sollicité du général Aziz la fixation d’un calendrier de transition. En réponse, le Président du Haut Conseil aurait signifié aux émissaires de l’Assemblée Nationale que celui-ci n’a pas d’agenda particulier qu’il chercherait à faire passer, mais qu’il attend des politiques et des élus de lui faire parvenir des propositions concrètes sur la transition. Le général a souligné que le Haut Conseil est ouvert à toutes les propositions et qu’il est preneur de toute initiative portant calendrier de la transition émanant d’une majorité des forces politiques. Il aurait même signifié aux députés que la balle est dans le camp des parlementaires et des partis politiques. Dans les jours à venir, des parlementaires vont, dans le cadre d’une commission en gestation, se rendre à Bruxelles pour rencontrer leurs confrères du Parlement Européen en vue de leur expliquer la situation politique actuelle et leur demander leur soutien aux nouvelles autorités. Un groupe de parlementaires européens fera, lui aussi, le déplacement de Nouakchott pour évaluer la situation.
Pendant ce temps, l’on parle d’un nouveau plan de sortie de crise qui consisterait, dans le cadre d’un compromis, à envoyer le général Aziz comme ancien Chef d’État bénéficiant de tous les traitements y afférents, alors que l’ancien Président, lui, sera remis, le temps de démissionner, sur son fauteuil. Les pseudo analystes parlent déjà de la date du 15 septembre comme ultime phase de mise en branle de ce scénario.
Ignorer l’étranger
C’est dire, au vu de tout cet arsenal d’initiatives, que les choses sont encore loin de connaître un dénouement heureux. La Communauté internationale, malgré la cascade de condamnations, ne semble pas constituer, pour le moment, une priorité pour la junte. Celle-ci fait montre d’une assurance d’ellemême, à telle enseigne que les pressions étrangères produisent, jusque-là, l’effet inverse de celui pour lequel elles ont été prises. La mise en place du gouvernement en pareille circonstance est un acte qui illustre parfaitement la détermination de la junte à aller de l’avant, quitte à se mettre sur le dos la France et ses “acolytes”.
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Source: biladi
(M) avomm