Après avoir tenté d'analyser le couple Sarr/Daadh, nous vous invitons à réfléchir au non moins polémique couple Sarr/FLAM. L'objectif étant d'éclairer un débat qui hélas vole trop bas. Mais qu'on se ressaisisse. il n'y a pas de contradictions fondamentales entre ces deux entités. Sarr est arrivé à un constat: la nécessité de règler le problème de la cohabitation. Le mouvement FLAM est, lui, créé sur ce même constat. C'est dire que l'un comme l'autre sont d'accord sur le diagnostic. Mais là s'arrête le consensus. De par son nom, le FLAM est un mouvement de libération nationale. Le parti AJD/MR dirrigé par Ibrahima Sarr n'utilise pas le même vocabulaire mais pose le même problème. En tant que mouvement, le FLAM a choisi l'exil là où le poète de Woullou Mouta a opté pour la lutte interne. L'histoire dira qui aura été le plus efficace.
Cette différence minime s'est accentuée lors du renversement de Taya. En ce moment, Ibrahima Sarr fédère les mouvements internes qui végétaient dans l'individualisme stérile, en partant du parti AJD (confidentiel à l'époque) et sans le PLEJ dont le patron, Ba Mamadou Alassane, a préfèré faire cavalier seul.
Pendant ce temps, le FLAM se divisait en deux, comme en son temps le grand OLP. Hélas, alors qu'en Palestine, celà relevait de la stratégie de "guerre et de paix", avec une aile négociatrice et une aile belliqueuse, chez les FLAM, l'opération fut règlée à coup de postings et d'attaques entre partisans et opposés au retour. Ceux qui ont regagné le pays ont été absorbés par Ibrahima Sarr, après avoir souscrit à une sorte de code de bonne conduite et fait voeu de mutisme.
Disons au passage que lorsqu'il voulut se présenter aux élections présidentielles, Ibrahima Sarr a été violemment critiqué par certains durs du parti qui appelaient plutôt au boycott (à titre individuel il faut dire). Il aura fallu attendre les 8% pour voir un revirement spectaculaire de la part de ces quelques durs.
Aujourd'hui, l'homme dérange sûrement ces quelques durs ne serait ce que parce qu'il est populaire et incontournable. En fait, beaucoup plus populaire qu'un Samba Thiam, dont nous saluons ici le discours modéré et le refus obstiné de céder aux querelles de clocher.
Or, Ibrahim Sarr a péché en désignant certaines "forces extrêmistes ou nationalistes qui ont infiltré son parti". Dit ainsi tout cru, il s'agit d'une déclaration de guerre au mouvement FLAM. Il faut dire qu'au sein de l'AJD/MR, parti fait de bric et de broc, la fusion des idées n'a pas suivi encore la fusion légale. On y retrouve des gauchisants fonctionnant à l'idéal du "peace and love"comme les Beattles. On y trouve des poètes reconvertis à la politique. Des anciens flamistes qui n'arrivent pas à s'habituer aux conditions de vie politique en RIM et (ce sont les plus dangereux) une poignée d'opportunistes comme K.N, DOZ, B.Y qui sont plutôt proches de Daddah et qui voudraient forcer la main à Ibrahima Sarr pour aller prêter allégeance au Palais Gris.
Une telle dynamique interne est commune à tous les partis du monde. Le PS français est fait de Fabius, de Khan, de Royal et de Delanoé. Pour autant, il n'a pas explosé. Loin de là.
Mais en Mauritanie, on est rarement habitué à la contradiction.
C'est pourquoi, les courants nourriciers qui devraient achever de transformer l'AJD/MR en grand parti sont en train de l'affaiblir, de le dévier de son chemin et de prendre l'ombre pour la proie. Beaucoup de cadres commencent à dire en coulisses: "et nous, quand serons nous ministres" Pourquoi l'Etat ne nous paye pas". Les auteurs de ces questions sont loin de défendre des aspirations populaires. Si cet opportunisme poursuit son chemin, l'on risque à terme de tomber dans le triste cas du Bénin, une belle république ou personne ne veut plus assumer les droits et les devoirs de l'opposition.
AUTEUR : A. Alpha
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Source: mauriweb
(M) avomm
Cette différence minime s'est accentuée lors du renversement de Taya. En ce moment, Ibrahima Sarr fédère les mouvements internes qui végétaient dans l'individualisme stérile, en partant du parti AJD (confidentiel à l'époque) et sans le PLEJ dont le patron, Ba Mamadou Alassane, a préfèré faire cavalier seul.
Pendant ce temps, le FLAM se divisait en deux, comme en son temps le grand OLP. Hélas, alors qu'en Palestine, celà relevait de la stratégie de "guerre et de paix", avec une aile négociatrice et une aile belliqueuse, chez les FLAM, l'opération fut règlée à coup de postings et d'attaques entre partisans et opposés au retour. Ceux qui ont regagné le pays ont été absorbés par Ibrahima Sarr, après avoir souscrit à une sorte de code de bonne conduite et fait voeu de mutisme.
Disons au passage que lorsqu'il voulut se présenter aux élections présidentielles, Ibrahima Sarr a été violemment critiqué par certains durs du parti qui appelaient plutôt au boycott (à titre individuel il faut dire). Il aura fallu attendre les 8% pour voir un revirement spectaculaire de la part de ces quelques durs.
Aujourd'hui, l'homme dérange sûrement ces quelques durs ne serait ce que parce qu'il est populaire et incontournable. En fait, beaucoup plus populaire qu'un Samba Thiam, dont nous saluons ici le discours modéré et le refus obstiné de céder aux querelles de clocher.
Or, Ibrahim Sarr a péché en désignant certaines "forces extrêmistes ou nationalistes qui ont infiltré son parti". Dit ainsi tout cru, il s'agit d'une déclaration de guerre au mouvement FLAM. Il faut dire qu'au sein de l'AJD/MR, parti fait de bric et de broc, la fusion des idées n'a pas suivi encore la fusion légale. On y retrouve des gauchisants fonctionnant à l'idéal du "peace and love"comme les Beattles. On y trouve des poètes reconvertis à la politique. Des anciens flamistes qui n'arrivent pas à s'habituer aux conditions de vie politique en RIM et (ce sont les plus dangereux) une poignée d'opportunistes comme K.N, DOZ, B.Y qui sont plutôt proches de Daddah et qui voudraient forcer la main à Ibrahima Sarr pour aller prêter allégeance au Palais Gris.
Une telle dynamique interne est commune à tous les partis du monde. Le PS français est fait de Fabius, de Khan, de Royal et de Delanoé. Pour autant, il n'a pas explosé. Loin de là.
Mais en Mauritanie, on est rarement habitué à la contradiction.
C'est pourquoi, les courants nourriciers qui devraient achever de transformer l'AJD/MR en grand parti sont en train de l'affaiblir, de le dévier de son chemin et de prendre l'ombre pour la proie. Beaucoup de cadres commencent à dire en coulisses: "et nous, quand serons nous ministres" Pourquoi l'Etat ne nous paye pas". Les auteurs de ces questions sont loin de défendre des aspirations populaires. Si cet opportunisme poursuit son chemin, l'on risque à terme de tomber dans le triste cas du Bénin, une belle république ou personne ne veut plus assumer les droits et les devoirs de l'opposition.
AUTEUR : A. Alpha
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Source: mauriweb
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