
Après avoir investi, la semaine dernière, pendant une journée, la salle des plénières de l’assemblée nationale, les parlementaires du RFD et du FNDD opposés au coup d’Etat du 06 août 2008, ont «récidivé.» Dimanche 26 avril, ils ont tenu un sit-in devant le siège du sénat mauritanien.
Empêchés d’accès à l’enceinte de la chambre haute, les parlementaires ont campé devant son entrée. Ils étaient tous munis de leurs écharpes aux couleurs nationales.
L’interdiction de tenir sit-in dans la salle des plénières du sénat est intervenue après la protestation du bureau de l’assemblée nationale essentiellement composé de députés favorables aux autorités issues du coup d’Etat du 06 août 2008.
Ces Parlementaires favorables au putsch avaient «vigoureusement condamné l’occupation anarchique de l’hémicycle par des manifestants conduits de surcroît par des "personnalités politiques censées défendre le respect de l’institution.»Ils avaient fait état «"d’atmosphère de désordre et d’insécurité créée à l’assemblée nationale par un groupe de parlementaires et de manifestants.» La réponse des parlementaires anti-putsch a été donnée par le député RFD, Ould Minih.
Il a indiqué : «Le bureau de l’Assemblée nationale doit être équilibré dans ses positions relatives aux parlementaires et ne pas occulter notamment la répression dont ont été victimes des parlementaires mauritaniens et mauritaniennes, arborant leur écharpe.» «Nous sommes des parlementaires et le parlementaire a un contrat moral avec son électeur et non pas avec un général », a indiqué le député Ould Mini.
«Je rappelle à mes collègues du bureau de l’assemblée que Messaoud Ould Boulkheir (qui a dirigé le sit-in, Ndlr) est bien président de l’Assemblée et qu’il peut y accéder quand il veut. Je leur rappelle aussi qu’ils ne peuvent parler de Constitution, laquelle a été décapitée par le coup d’Etat » a ajouté le député.
De onze heures à treize heures, devant le sénat, sous un soleil de plomb, les élus du FNDD et du RFD ont tenu à exprimer à leur manière leur opposition à l’agenda du HCE. Dans une déclaration à la presse, le député UFP Moustapha Ould Bedredine président du groupe parlementaire du FNDD, participant à cette manifestation, a indiqué : Ce sit-in qu’il organisent, entre dans le cadre d’une série de manifestations et de contestations qu’ils ont décidé de mener afin de faire échouer le coup d’Etat, perturber l’agenda unilatéral et obtenir la libération des détenus.
Ould Bedredine ajoutera qu’ils visent également, à bénéficier de l’égalité en matière d’accès aux médias publics pour tous les acteurs politiques, mais aussi pour jouir de la liberté fondamentale de manifester. Pour sa part, le président du groupe parlementaire du RFD, le député Abderrahmane Ould Mini a condamné, énergiquement ce qu’il a appelé la «transformation des institutions parlementaires en casernes, dont l’accès est libre pour les militaires, tout étant interdit pour les députés». Il conclura : «Ceci est le vrai visage de la démocratie promise par Ould Abdel Aziz à la Mauritanie».
Ould Mini a lancé un appel à toutes les forces vives du pays afin qu’elles réagissent pour contrecarrer le coup d’Etat et le faire échouer, tout en exigeant le retour à une vie constitutionnelle normale. Depuis la confirmation de la date du 06 juin 2009 pour l’organisation de l’élection présidentielle, le Front anti-putsch a multiplié meetings et manifestations. Il a aussi haussé le ton et entend tout mettre en œuvre pour faire obstacle au coup d’Etat et à l’agenda «électoral unilatéral» fixé par le Haut conseil d’Etat.
Du coté des soutiens du «mouvement de rectification» les rangs se resserrent derrière le général candidat à la présidentielle. En plus de la pléthore de parlementaires, de maires, et autres initiatives, les partis UDP, Hatem, RPM…battront campagne pour porter l’auteur principal du putsch du 06 août à la présidence de la République. Face à des candidats de très moyenne envergure, le 06 juin, pour le général, sera une promenade de santé.
Khalilou Diagana et MSS
source : Le Quotidien de Nouakchott
via cridem
Empêchés d’accès à l’enceinte de la chambre haute, les parlementaires ont campé devant son entrée. Ils étaient tous munis de leurs écharpes aux couleurs nationales.
L’interdiction de tenir sit-in dans la salle des plénières du sénat est intervenue après la protestation du bureau de l’assemblée nationale essentiellement composé de députés favorables aux autorités issues du coup d’Etat du 06 août 2008.
Ces Parlementaires favorables au putsch avaient «vigoureusement condamné l’occupation anarchique de l’hémicycle par des manifestants conduits de surcroît par des "personnalités politiques censées défendre le respect de l’institution.»Ils avaient fait état «"d’atmosphère de désordre et d’insécurité créée à l’assemblée nationale par un groupe de parlementaires et de manifestants.» La réponse des parlementaires anti-putsch a été donnée par le député RFD, Ould Minih.
Il a indiqué : «Le bureau de l’Assemblée nationale doit être équilibré dans ses positions relatives aux parlementaires et ne pas occulter notamment la répression dont ont été victimes des parlementaires mauritaniens et mauritaniennes, arborant leur écharpe.» «Nous sommes des parlementaires et le parlementaire a un contrat moral avec son électeur et non pas avec un général », a indiqué le député Ould Mini.
«Je rappelle à mes collègues du bureau de l’assemblée que Messaoud Ould Boulkheir (qui a dirigé le sit-in, Ndlr) est bien président de l’Assemblée et qu’il peut y accéder quand il veut. Je leur rappelle aussi qu’ils ne peuvent parler de Constitution, laquelle a été décapitée par le coup d’Etat » a ajouté le député.
De onze heures à treize heures, devant le sénat, sous un soleil de plomb, les élus du FNDD et du RFD ont tenu à exprimer à leur manière leur opposition à l’agenda du HCE. Dans une déclaration à la presse, le député UFP Moustapha Ould Bedredine président du groupe parlementaire du FNDD, participant à cette manifestation, a indiqué : Ce sit-in qu’il organisent, entre dans le cadre d’une série de manifestations et de contestations qu’ils ont décidé de mener afin de faire échouer le coup d’Etat, perturber l’agenda unilatéral et obtenir la libération des détenus.
Ould Bedredine ajoutera qu’ils visent également, à bénéficier de l’égalité en matière d’accès aux médias publics pour tous les acteurs politiques, mais aussi pour jouir de la liberté fondamentale de manifester. Pour sa part, le président du groupe parlementaire du RFD, le député Abderrahmane Ould Mini a condamné, énergiquement ce qu’il a appelé la «transformation des institutions parlementaires en casernes, dont l’accès est libre pour les militaires, tout étant interdit pour les députés». Il conclura : «Ceci est le vrai visage de la démocratie promise par Ould Abdel Aziz à la Mauritanie».
Ould Mini a lancé un appel à toutes les forces vives du pays afin qu’elles réagissent pour contrecarrer le coup d’Etat et le faire échouer, tout en exigeant le retour à une vie constitutionnelle normale. Depuis la confirmation de la date du 06 juin 2009 pour l’organisation de l’élection présidentielle, le Front anti-putsch a multiplié meetings et manifestations. Il a aussi haussé le ton et entend tout mettre en œuvre pour faire obstacle au coup d’Etat et à l’agenda «électoral unilatéral» fixé par le Haut conseil d’Etat.
Du coté des soutiens du «mouvement de rectification» les rangs se resserrent derrière le général candidat à la présidentielle. En plus de la pléthore de parlementaires, de maires, et autres initiatives, les partis UDP, Hatem, RPM…battront campagne pour porter l’auteur principal du putsch du 06 août à la présidence de la République. Face à des candidats de très moyenne envergure, le 06 juin, pour le général, sera une promenade de santé.
Khalilou Diagana et MSS
source : Le Quotidien de Nouakchott
via cridem