Plusieurs dizaines de journalistes de la presse privée mauritanienne affiliés à différentes associations, dont le Regroupement de la presse mauritanienne et les Editeurs de la presse indépendante, ont organisé, mercredi, un sit-in devant le palais de justice de Nouakchott, a constaté la PANA.
Les journalistes portaient des banderoles réclamant "la remise en liberté immédiate" de Mohamed Nema Omar et Mohamed Ould Abdelatif, respectivement directeur de publication et membre de la rédaction de l'hebdomadaire arabophone El Houriya incarcérés depuis une semaine pour "outrage, diffamation et injure" à l'encontre de trois magistrats de la Cour suprême.
Ils dénoncent, en particulier, la mesure de placement en détention préventive "injustifiée" de leurs deux collègues et leurs mauvaises conditions de détention.
Ils estiment, par ailleurs, que la fréquence des plaintes, régulièrement suivies de poursuites en justice, est un élément de nature à restreindre la liberté de la presse par une pression constante sur les journalistes.
En Mauritanie, l'obligation du dépôt légal et la censure ont été abolis par une loi relative à la liberté de la presse adoptée en octobre 2006.
Cette loi prévoit néanmoins plusieurs cas pour lesquels les journalistes peuvent faire l'objet de poursuites, amendes et même condamnations à des peines privatives de liberté.
Nouakchott - 30/07/2008
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Source: Pana
(M) avomm