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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Yahya Ould Ahmed El Waghf : L’inoxydable.


Yahya Ould Ahmed El Waghf : L’inoxydable.
On croyait qu’il allait abdiquer. Mais Yahya Ould Ahmed El Waghf a démenti les pronostics, en portant le combat pour le retour à la légalité constitutionnelle au sublime.Et en poussant les militaires à la faute. Récit. Alors qu’il se rendait à Nouadhibou le jeudi 21 août, Yahya Ould Ahmed El Waghf tombe sur les forces de l’ordre qui l’arrêtent et s’empressent de l’envoyer à Moudjeria, en résidence surveillée.

L’homme qui était en route pour galvaniser les foules sur la question du retour à la légalité constitutionnelle venait de réussir un coup de maître.Il venait de faire voler en éclats le vernis démocratique que les putschistes tentaient de donner à leur régime, en les poussant à la faute.

Et pourtant, lorsqu’il avait été remis en liberté le 11 août, bon nombre pensaient que Ould El Waghf allait bientôt lâcher le morceau ainsi que tous les leaders politiques qui exigent le rétablissement de Sidi Ould Cheikh Abdallah dans ses fonctions de Président.

Erreur, erreur, erreur.Quand on est le bras droit du grand timonier et la réconciliation nationale, on ne lâche jamais le morceau.Yahya Ould Ahmed El Waghf est un battant hors pair comme tous les leaders du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD). Sa vie, ces derniers jours, à l’instar de celle Messaoud, Ould Maouloud, Bâ Mamadou Alassane, Jemil (l’excellent) Mansour est une suite d’actions visant au retour à la légalité constitutionnelle. Naissance d’un héros.

Le 11 août, aux environs de 12 heures, Yahya Ould Ahmed El Waghf, après une semaine passée en résidence surveillée est libre. Les militaires, par souci de jouer à la détente et de conférer une image de démocrate à leur régime, avaient décidé de le mettre en liberté.

Sans attendre, Waghf passe à l’action en vue de contribuer, dans le cadre du FNDD, au rétablissement dans ses fonctions de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Quelques heures après sa remise en liberté, il participe à un meeting organisé par le Front au niveau du stade Capitale qui va réunir plusieurs milliers de sympathisants.Son message, qui exige la libération immédiate du Président renversé le 6 août et son rétablissement, passe vite.D’autant plus que l’homme a utilisé une recette magique (qui fera grincer des dents quelques jours plus tard), à savoir la pédagogie.

En s’appuyant sur la constitution mauritanienne il prouvera,dans un langage simple qui va droit au coeur, que les raisons avancées pour expliquer le coup d’État ne tiennent pas la route. En ce 11août, Ould Waghf réussira à montrer l’absurdité du coup d’État mais aussi à acquérir le statut de héros de lutte pour le retour à la légalité constitutionnelle.Aidé en cela par les militaires qui l’ont mis aux arrêts en même temps que Sidi et sa fidélité à ce dernier qu’aucune épreuve n’a su entamer.Il fallait voir la foule se jeter littéralement sur lui pour lui signifier sa sympathie et son soutien lorsqu’il a fait son apparition au stade Capitale, le jour de sa libération, pour s’en rendre compte.

Dès cette date,Ould El Waghf ne donnera plus de répit aux putschistes.Le 14 août, en réplique aux militaires qui ont désigné Moulaye Ould Mohamed Lagdhaf comme premier ministre,il affirme, lors d’une conférence de presse organisée au niveau du siège social e l’ UFP, que «tout gouvernement qui n’est pas nommé par le Président n’est pas légitime, par conséquent nous ne le reconnaîtrons pas». Et pour joindre le geste à la parole, il refusera de céder son bureau à Ould Mohamed Lagdhaf. L’acte militant pour le respect de la constitution mauritanienne ne passera pas inaperçu.

La galère Le 17 août, l’hémorragie continue au niveau du parti ADIL dont il est le secrétaire général. Ce jour-là, onze sénateurs, quinze députés décident de quitter le navire dont Ould El Waghf est le capitaine pour rejoindre le camp des partisans du putsch. Le 18 août, les parlementaires frondeurs et compagnie effectuent une démonstration de force en organisant un meeting qui réunira 22.000 personnes au stade Olympique en faveur des auteurs du coup d’État survenu le 6 août. Le même jour, «la marche du défi», organisée en réponse au meeting de soutien des partisans du putsch, par Ould El Waghf et les leaders du Front est interdite.

Le 19 août, le meeting des syndicalistes où Yahya et ses amis du FNDD devraient prendre part est réprimé par la police. Tandis que le MDD,HATEM, AJD/ MR (un poids lourd de la scène politique mauritanienne) et son allié fidèle le RFD(autre mammouth) réunis dans le cadre d’une coalition appelée «opposition démocratique» discutaient des modalités de participation à un futur gouvernement de transition devant déboucher,dit-on, sur des élections transparentes. Suite aux déboires successifs connus par leurs adversaires,les partisans du putsch croient alors que leur cause était gagnée.

D’autant plus que les autorité savaient réussi à museler le Front et les syndicats qui exigent le retour à la légalité constitutionnelle en les privant de manifestations de soutien. Mais cela, c’était mal connaître la hargne et la détermination de Ould El Waghf et ses alliés réunis dans le cadre du Front National pour la Défense de la Démocratie. Malgré les revers successifs, le moral restera au beau fixe. Ne bénéficient-ils pas désormais de l’appui des franges importantes du peuple mauritanien et de celui de pays amis, cela grâce aux contacts avec les populations et les médias nationaux et internationaux? Le sursaut Suite à l’interdiction de la marche dite «marche du défi» annoncée pour le 18 août en guise de réplique aux partisans du putsch, Ould El Waghf, à l’instar des leaders du Front, charge, lrs d’une conférence de presse tenue au siège social de l’UFP, les responsables administratifs coupables à leurs yeux.

Acculés, ceux-ci seront obligés de les laisser libres de leurs mouvements. La «marche de défi» mobilisera finalement plusieurs milliers de Nouakchottois le 20 août.L’homme qui a acquis une étoffe de héros justement parce qu’il a été arrêté en même temps que le Président et s’est montré persévérant dans la lutte pour le retour à la légalité constitutionnelle décide, dans le cadre du FNDD, de porter son message aux habitants de l’intérieur du pays. En usant, encore et encore, de sa recette magique: la pédagogie qui a discrédité le coup d’État auprès de bon nombre de mauritaniens.

Il ne foulera pas le sol de cette ville où il était attendu. Il fallait l’arrêter coûte que coûte avant qu’il n’enrôle les stéphanois.Il sera intercepté le 21 août sur la route de Nouadhibou et envoyé à Moudjeria, en résidence surveillée. Une mesure bien mesquine pour une si grande gloire.

Samba Camara


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Source: biladi
(M) avomm

Mardi 2 Septembre 2008 - 13:16
Mardi 2 Septembre 2008 - 13:38
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