En posant la première pierre du siège de l’Association pour la Renaissance du Pulaar en Mauritanie à Nouakchott, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Culture s’inscrit dans une logique de fuite en avant de l’officialisation des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof).
C’est le sentiment des observateurs qui pointent une politique de diviser pour mieux régner. L’importance d’une association culturelle représentant une des composantes nationales n’est plus à démontrer mais l’enjeu est ailleurs. Dans un pays où la diversité culturelle depuis1960 est un simple vœu pieux, l’officialisation des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) au même titre que l’arabe est une utopie. La création d’un Institut des LN s’inscrit dans cette démarche de fuite en avant de l’unité nationale. La présence du porte-parole du gouvernement au lancement de la première pierre de ce qu’on appelle Galle pulaar est la traduction d’une politique d’autruche qui se veut valorisation de l’identité culturelle dans la négation des cultures négro-africaines. Ce calcul politique est un piège pour maintenir l’hégémonie arabe dans tous les rouages de l’Etat.
Cherif Kane
Journaliste
C’est le sentiment des observateurs qui pointent une politique de diviser pour mieux régner. L’importance d’une association culturelle représentant une des composantes nationales n’est plus à démontrer mais l’enjeu est ailleurs. Dans un pays où la diversité culturelle depuis1960 est un simple vœu pieux, l’officialisation des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) au même titre que l’arabe est une utopie. La création d’un Institut des LN s’inscrit dans cette démarche de fuite en avant de l’unité nationale. La présence du porte-parole du gouvernement au lancement de la première pierre de ce qu’on appelle Galle pulaar est la traduction d’une politique d’autruche qui se veut valorisation de l’identité culturelle dans la négation des cultures négro-africaines. Ce calcul politique est un piège pour maintenir l’hégémonie arabe dans tous les rouages de l’Etat.
Cherif Kane
Journaliste