La police nationale vient de publier un démenti, affirmant que les procédures ont été respectées et qu’aucun abus n’a été commis sur l’affaire de Ibrahima Bâ. C’est la première fois dans l’histoire des dérives sécuritaires en Mauritanie depuis 2019.
La police va plus loin en remettant en cause l’authenticité du témoignage de Ibrahima Bâ alors que le président Ould Ghazouani a dépêché un de ses conseillers pour présenter les excuses de la république auprès de la famille. Ce grand écart d’appréciation est révélateur d’une crise de confiance envers les institutions. Cette affaire ravive ainsi les inquiétudes sur les discriminations raciales, notamment envers les communautés négro-africaines et harratines mauritaniennes. Le fossé existe bel et bien entre les discours officiels et les ressentis populaires et reste profond. Il y a des milliers d’Ibrahima Bâ le plus souvent passés sous silence. La police nationale est devenue un bourreau. Les commissariats des mouroirs à ciel ouvert depuis 2019. Cette affaire est un catalyseur : elle expose les failles d’un système, mais elle offre aussi une opportunité de réforme et de dialogue national. Si elle est ignorée à l’image du démenti de la police, elle risque d’aggraver les divisions.
Cherif Kane
Journaliste
La police va plus loin en remettant en cause l’authenticité du témoignage de Ibrahima Bâ alors que le président Ould Ghazouani a dépêché un de ses conseillers pour présenter les excuses de la république auprès de la famille. Ce grand écart d’appréciation est révélateur d’une crise de confiance envers les institutions. Cette affaire ravive ainsi les inquiétudes sur les discriminations raciales, notamment envers les communautés négro-africaines et harratines mauritaniennes. Le fossé existe bel et bien entre les discours officiels et les ressentis populaires et reste profond. Il y a des milliers d’Ibrahima Bâ le plus souvent passés sous silence. La police nationale est devenue un bourreau. Les commissariats des mouroirs à ciel ouvert depuis 2019. Cette affaire est un catalyseur : elle expose les failles d’un système, mais elle offre aussi une opportunité de réforme et de dialogue national. Si elle est ignorée à l’image du démenti de la police, elle risque d’aggraver les divisions.
Cherif Kane
Journaliste