En Mauritanie, la loi du silence (omerta) semble devenir la règle. L’État met en place un arsenal répressif visant à museler les voix critiques et à réduire l’espace des libertés fondamentales, notamment celle de la liberté d’expression.
Ces derniers mois, plusieurs citoyens, activistes et journalistes ont été arrêtés ou harcelés simplement pour avoir dénoncé les détournements de fonds publics, évoqué les trafics de drogue, ou mis en lumière des accords opaques passés au sommet de l’État.
Le régime ne tolère plus les vidéos, publications ou témoignages qui reflètent la réalité sociale, économique et politique du pays. Un durcissement manifeste s’observe : des arrestations ciblées, des intimidations contre les lanceurs d’alerte, et désormais, des tentatives de limitation de l’immunité des députés.
L’objectif ? Neutraliser toute opposition institutionnelle, réduire au silence ceux qui veulent empêcher un retour à une gouvernance autoritaire d’inspiration militaire. Ce climat inquiétant intervient alors qu’un acteur politique cité dans les événements de 1989, une période sombre de l’histoire nationale, tente d’effacer les mémoires douloureuses et de verrouiller le débat public.
Face à cette dérive, un sursaut collectif est urgent. Les journalistes, les artistes, les intellectuels, les blogueurs, les organisations de la société civile, les imams et les jeunes ont le devoir de résister pacifiquement à ce tournant dangereux.
La démocratie mauritanienne, encore fragile, ne peut survivre sans pluralisme, débat libre et justice équitable. Le silence des institutions n’est plus une option. Il est temps de faire face à cette tentative de confiscation de la parole publique et de dire non à la dictature rampante
Mamoudou Baidy Gaye dit Alia
Journaliste militant et membre de l'association de la maison des journalistes de Paris
Source : Cridem ( Le 01 août 2025)
Ces derniers mois, plusieurs citoyens, activistes et journalistes ont été arrêtés ou harcelés simplement pour avoir dénoncé les détournements de fonds publics, évoqué les trafics de drogue, ou mis en lumière des accords opaques passés au sommet de l’État.
Le régime ne tolère plus les vidéos, publications ou témoignages qui reflètent la réalité sociale, économique et politique du pays. Un durcissement manifeste s’observe : des arrestations ciblées, des intimidations contre les lanceurs d’alerte, et désormais, des tentatives de limitation de l’immunité des députés.
L’objectif ? Neutraliser toute opposition institutionnelle, réduire au silence ceux qui veulent empêcher un retour à une gouvernance autoritaire d’inspiration militaire. Ce climat inquiétant intervient alors qu’un acteur politique cité dans les événements de 1989, une période sombre de l’histoire nationale, tente d’effacer les mémoires douloureuses et de verrouiller le débat public.
Face à cette dérive, un sursaut collectif est urgent. Les journalistes, les artistes, les intellectuels, les blogueurs, les organisations de la société civile, les imams et les jeunes ont le devoir de résister pacifiquement à ce tournant dangereux.
La démocratie mauritanienne, encore fragile, ne peut survivre sans pluralisme, débat libre et justice équitable. Le silence des institutions n’est plus une option. Il est temps de faire face à cette tentative de confiscation de la parole publique et de dire non à la dictature rampante
Mamoudou Baidy Gaye dit Alia
Journaliste militant et membre de l'association de la maison des journalistes de Paris
Source : Cridem ( Le 01 août 2025)