Ould Abdel Malik et Ould Zahaf viennent d’être nommés à la tête respectivement de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et Mécanisme national de prévention de la torture (MNPT). Cette nomination de deux anciens ministres relance l’ouverture de Ould Ghazouani vers l’élite harratine.
Une année après son accession au pouvoir , Ould Ghazouani change de premier ministre en nommant Ould Bilal qui va devenir l’homme de confiance jusqu’à la fin du premier quinquennat. Cette ouverture vers l’élite harratine s’est même traduite par l’entrée de Ould Abdel Malik et Ould Zahef dans le nouveau gouvernement. Et sans surprise Ould Merzoug entre au gouvernement 1 du deuxième mandat de Ould Ghazouani avant de prendre la tête de la diplomatie. Cette politique dite de discrimination positive s’inscrit dans une dynamique pour se donner une meilleure image de la communauté internationale. Alors qu’en réalité il tourne le dos à la réconciliation nationale à laquelle aspire le peuple mauritanien depuis les déportations des négro-africains de 1989 au Sénégal et au Mali.
La nomination de deux harratines aux commandes des deux institutions des droits de l’homme les plus controversées, est une solution en trompe-l’œil de la difficile cohabitation écornée depuis 1960. D’un côté Ould Ghazouani nomme des cadres issus des harratins et des négro-faricains à des postes importants et de l’autre il verrouille l’accès à ces mêmes cadres aux grades les plus élevés des forces armées et de sécurité. Et pire il cautionne l’impunité des criminels présumés des citoyens activistes des droits de l’homme ou non dans les commissariats de Nouakchott ou à l’intérieur du pays. Deux poids deux mesures pour un président de tous les Mauritaniens.
Ces nouvelles nominations s’apparentent comme une confirmation des deux visages du chef de l’exécutif. Les harratines étant la composante nationale en première ligne victime de l’esclavage et des tortures d’un état policier et esclavagiste. Les observateurs s’interrogent sur l’efficacité des futurs rapports de ces deux présidents en réalité sans aucun pouvoir. Cette promotion relève de la politique politicienne comme en témoigne le contexte. Elle intervient au moment où les harratins célèbrent l’anniversaire de leur Manifeste. Les Mauritaniens ne sont pas dupes. La couleur de la peau ne change pas 65 ans d’immobilisme contre l’esclavage et la discrimination érigée en gouvernance.
Cherif Kane
Journaliste
Source : Kassataya
Une année après son accession au pouvoir , Ould Ghazouani change de premier ministre en nommant Ould Bilal qui va devenir l’homme de confiance jusqu’à la fin du premier quinquennat. Cette ouverture vers l’élite harratine s’est même traduite par l’entrée de Ould Abdel Malik et Ould Zahef dans le nouveau gouvernement. Et sans surprise Ould Merzoug entre au gouvernement 1 du deuxième mandat de Ould Ghazouani avant de prendre la tête de la diplomatie. Cette politique dite de discrimination positive s’inscrit dans une dynamique pour se donner une meilleure image de la communauté internationale. Alors qu’en réalité il tourne le dos à la réconciliation nationale à laquelle aspire le peuple mauritanien depuis les déportations des négro-africains de 1989 au Sénégal et au Mali.
La nomination de deux harratines aux commandes des deux institutions des droits de l’homme les plus controversées, est une solution en trompe-l’œil de la difficile cohabitation écornée depuis 1960. D’un côté Ould Ghazouani nomme des cadres issus des harratins et des négro-faricains à des postes importants et de l’autre il verrouille l’accès à ces mêmes cadres aux grades les plus élevés des forces armées et de sécurité. Et pire il cautionne l’impunité des criminels présumés des citoyens activistes des droits de l’homme ou non dans les commissariats de Nouakchott ou à l’intérieur du pays. Deux poids deux mesures pour un président de tous les Mauritaniens.
Ces nouvelles nominations s’apparentent comme une confirmation des deux visages du chef de l’exécutif. Les harratines étant la composante nationale en première ligne victime de l’esclavage et des tortures d’un état policier et esclavagiste. Les observateurs s’interrogent sur l’efficacité des futurs rapports de ces deux présidents en réalité sans aucun pouvoir. Cette promotion relève de la politique politicienne comme en témoigne le contexte. Elle intervient au moment où les harratins célèbrent l’anniversaire de leur Manifeste. Les Mauritaniens ne sont pas dupes. La couleur de la peau ne change pas 65 ans d’immobilisme contre l’esclavage et la discrimination érigée en gouvernance.
Cherif Kane
Journaliste
Source : Kassataya